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JUSTINE,
ou
les 
Malheurs
de la vertu

Seconde édition de Justine, ou les Malheurs de la Vertu, par Donatien Alphonse François de Sade (1740 - 1814).

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2 tomes en un volume in-12 (16,5 x 9,5 cm).

 

Tome 1: Faux-titre, titre et frontispice, 339pp. (l'avis de l'éditeur et l'explication de l'estampe, non chiffrés, sont compris dans la pagination). Tome 2: faux-titre, titre, et 228pp.. 

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Titres avec emblème maçonnique, cachet de l'éditeur JGIR en fin de première partie.

 

Le frontispice est une reproduction dessinée à la main et au crayon du célèbre frontispice allégorique illustrant habituellement cette seconde édition de Justine (gravé par Texier d'après Chéry), présentant la Vertu entre la Luxure et l'Irréligion.

 

Reliure postérieure plein maroquin aubergine, dos à 5 nerfs ornés, avec date de 1791 en queue, triple filet encadrant les plats, fleurons angulaires, chants ornés, toutes tranches dorées, dentelle intérieure et gardes marbrées. La dorure des chants, éparsement effacée, ainsi que celle des tranches, qui n'est pas de première brillance, et de très discrets frottements angulaires sont les seuls défauts de cette reliure en superbe état.

 

L'intérieur présente également un très bel état de conservation. Quelques claires brunissures du papier et rousseurs éparses, essentiellement en marges. Une page déchirée en milieu de volume 1, avec légère atteinte au texte. Le frontispice, le premier faux-titre, l'avis de l'éditeur et l'explication de l'estampe ne sont pas reliés, mais fixés par collage.

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Par ailleurs, cette seconde édition devrait être ornée, outre le frontispice, de douze gravures libres, qui font défaut à la plupart des exemplaires. Celui-ci ne fait pas exception, et ces gravures sont manquantes.

 

 

 

Seconde édition, considérée comme plus rare encore que l'édition originale, et parue en la même année 1791, de l'ouvrage le plus scandaleux du XVIIIème : Justine, ou les Malheurs de la Vertu

 

C'est enfermé à la Bastille que Sade débutera la rédaction des Infortunes de la Vertu, une longue nouvelle écrite en quelques semaines pendant l'été 1787, dont les réécritures successives formeront ce qui deviendra Justine, ou les Malheurs de la vertu, premier ouvrage publié du vivant de l'auteur, en 1791.

 

La page de titre de Justine ne fait mention ni de son auteur, ni de son éditeur. Subversif, amoral et violent, le roman était destiné autant au succès qu'au scandale : scènes de viols, d'incestes, de pédophilie, de meurtres et de tortures, au service de considérations idéologiques volontiers ironiques et provocantes...

 

De plus, Sade lui-même supportait déjà le poids d'une réputation sulfureuse : enlèvements, séquestrations, sévices et agressions sexuelles sur enfants, empoisonnements, autant de chefs d'accusations qui avaient amené à son emprisonnement en 1777, par lettre de cachet, à la demande de sa propre belle-famille, qui le jugeait incontrôlable, et qui peinait à étouffer les affaires dans lesquelles le marquis était cité (il sera libéré en 1790 grâce à l'abolition des lettres de cachet).

 

Une version augmentée et amplifiée de Justine verra le jour en 1799, sous le titre de La Nouvelle Justine, ou les Malheurs de la vertu, suivie de l'Histoire de Juliette, ou les Prospérités du vice. Cette dernière version, outrancière à souhait, publiée en dix volumes, et qui se vend aujourd'hui à prix d'or, vaudra à son auteur une nouvelle arrestation et, sans aucune forme de procès, un enfermement à vie, d'abord à Sainte-Pélagie, puis à Charenton, où Sade mourra en 1814.

 

 

Si Justine est le premier livre imprimé du marquis de Sade, c'est aussi son ouvrage le plus emblématique; une œuvre à la philosophie singulière, subversive, socialement inacceptable car fondée sur des principes moralement inadmissibles.

 

Très bel exemplaire , d'une grande rareté.

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RESERVÉ

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